L’équité des genres, encore d’actualité en 2024!
Comment le RAP est impliqué dans la lutte pour l’équité des genres
Le Réseau Accès Participation est fier de promouvoir l’équité des genres. L’une de nos expertises est le transfert de connaissances et nous travaillons main dans la main avec des experts et expertes en la question afin de vous aider à implémenter des habitudes d’équité, de diversité et d’inclusion dans vos organismes. C’est pourquoi la mise en place de projets comme les cafés-rencontres et le club de lecture en partenariat avec l’ACPL est importante pour nous. Lors de ces rencontres, nous avons pu discuter des enjeux qui vous touchent directement en amenant des pistes de solutions concrètes et réalistes. Plus récemment, nous organisons des formations avec l’organisme INClusion INC. Ces formations permettent de remettre en question la vision de l’inclusion au sein des organismes en visant nos biais cognitifs. Très intéressant quoi! Il n’est d’ailleurs pas trop tard pour vous inscrire à notre prochaine formation! Cliquez ici pour avoir plus d’informations.
Équité des genres dans l’univers sportif, où en sommes-nous?
Au Québec, un homme fait 9% plus d’argent qu’une femme pour un même poste. Vous l’aurez deviné, aujourd’hui on jase « équité des genres ». Un sujet pas léger du tout n’est-ce pas? Théoriquement et légalement, les femmes et les hommes sont égaux, mais en pratique, nous ne le sommes pas vraiment. L’aspect économique n’en est pas la seule preuve. L’équité des genres est principalement un enjeu culturel. On le constate bien si on se penche sur le cas de l’univers sportif québécois. Allez vous faire un café et installez-vous bien confortablement, on plonge maintenant dans le vif du sujet.
Le portrait de la situation
Les filles et les femmes ont moins tendance à prendre part à des activités sportives que leurs confrères. Selon le Rallye Report (Canadian Woman & Sport, 2020, p.7), 62% des filles canadiennes ne participent à aucun sport. Cela est dû à la plus grande quantité de barrières à la participation qui empêchent les femmes de faire du sport. On parle ici d’une faible confiance en soi, d’une image corporelle négative, d’un faible sentiment d’appartenance, de harcèlement et d’inquiétudes vis-à-vis leur sécurité. Le faible taux de participation des femmes dans les sports explique également leur rareté dans les postes importants des fédérations sportives. En effet, les bassins de recrutement de ces organismes sont les jeunes qui pratiquent leur sport. Ils passent d’athlètes à arbitres, à entraîneurs, à gestionnaires. S’il n’y a pas de femmes dans ces bassins, il n’y en aura donc pas dans les postes de gestion. En 2018, on comptait seulement 23% de femmes parmi les membres des conseils d’administration des fédérations sportives et seulement 33% parmi les directions générales de ces organismes (Keyser-Verreault et al., 2023, 156-157). On est bien loin d’atteindre la zone paritaire de 40% à 60%.
Comment régler ça?
La situation n’est toutefois pas sans espoir. Des actions concrètes peuvent être mises en place. L’étude Équité, diversité et inclusion dans les organisations sportives nous en propose d’ailleurs une panoplie. Prenons le problème à la base, soit l’absence d’athlètes féminines. Il faut changer les techniques de recrutement. Mettre de l’avant des modèles plus variées, par la présence de femmes ou de personnes représentant une plus grande diversité corporelle dans les campagnes promotionnelles; mettre en place des journées d’essai de plusieurs sports afin de valider l’intérêt des jeunes; exposer les jeunes à une multitude de sports dès un bas âge afin d’inculquer la pratique sportive dans leurs habitudes; et systématiser le recrutement et l’offre de formations des filles pour créer un bassin de futures arbitres, entraîneuses et gestionnaires. Ne vous inquiétez pas si vos actions ne portent pas immédiatement fruit, le changement prend du temps.
Prêts à participer à ce changement de paradigme? Consultez notre offre de formations pour vous joindre au mouvement.